E-agriculture
Tout le monde a vu le jeune Brésilien et sa femme au Burkina au cours de l’année 2010, du moins ceux et celles qui ont participé à des activités de Burkina NTIC. En effet, Eric Pasquati a séjourné au burkina plus de 6 mois courant 2009 2010 pour travailler sur sa thèse dont le thème est :
L’appropriation socioculturelle du téléphone portable par des agriculteurs de la Boucle du Mouhoun, Burkina Faso.
Contribution à une approche socioculturelle des TIC pour le développement socio-économique.
Il vient de soutenir avec Brio sa thèse à Paris le 15 juin 2011, obtenant le titre de Docteur en Sciences avec la plus haute mention accompagné des félicitations du jury
Le jury était composé comme suit :
M. Bernard BACHELIER (invité), directeur de la fondation FARM
M. Dominique CARRÉ, professeur des Universités en Sciences de l’information et de la communication, Université Paris 13
M. Yves CHEVALIER (rapporteur), professeur des Universités en Sciences de l’information et de la communication, Université Européenne de Bretagne- Bretagne-Sud
Mme. Brigitte JUANALS (directrice), maître de conférences habilitée à diriger des recherches en Sciences de l’information et de la communication, Université Paris Ouest Nanterre La Défense
M. Alain KIYINDOU (rapporteur), professeur des Universités en Sciences de l’information et de la communication, Université Bordeaux 3
M. Sylvestre OUÉDRAOGO, enseignant-chercheur à l’Unité de Formation et de Recherches en Sciences Economiques et de Gestion (UFR- SEG), Université Ouaga 2
Résumé :
Dans cette recherche, j’essaie de comprendre quelle est l’empreinte socioculturelle du processus d’appropriation des technologies de l’information et de la communication (TIC), particulièrement du téléphone portable, par des agriculteurs de la Boucle du Mouhoun, au Burkina Faso.
Privilégiant une approche socioculturelle et ayant comme hypothèse principale l’existence d’influences réciproques entre le processus de construction des usages des TIC et l’organisation socioculturelle des communautés locales, cette recherche explore les transformations des rapports de pouvoir, l’évolution des identités et des formes de communication au sein de ces communautés en lien avec l’usage des TIC.
Les sources théoriques principales sont l’ethnométhodologie et la sociologie des associations ; je fais aussi référence à la sociologie des usages et à l’ethnologie des techniques. Fondée sur un travail empirique, ma réflexion est nourrie par des entretiens concernant des initiatives d’application des TIC au développement rural en Inde et en Afrique de l’Ouest, et, surtout, par un séjour de terrain de six mois au Burkina Faso.
La méthode adoptée oriente les efforts de recherche vers la compréhension des réalités locales, en opposition à leur interprétation à partir de modèles extérieurs, d’où l’importance attribuée aux protocoles de réflexivité et de décentration.
Au-delà d’orientations concrètes sur l’appropriation socioculturelle des TIC, l’apport le plus important de ma recherche est méthodologique. Je propose des stratégies d’approximations successives de la réalité spécifique à un terrain donné, particulièrement adaptées au cas de chercheurs étrangers à leur contexte d’étude.
Vivement que Mr Pasquati revienne présenter l’économie de ses travaux au Burkina et plus précisément à Dédougou où il a fait son terrain.
Sylvestre Ouédraogo