Innovations

Présentation

- Pourquoi le réseau Burkina ntic ?
- Structuration et fonctionnement
- Activités du réseau
- Etat des lieux des TIC au Burkina


Le réseau d’échange d’information sur les nouvelles technologies est née à la suite d’un constat :
- Les nouvelles technologies, en particulier l’informatique et l’Internet sont considérés comme un moyen pour aider et accélérer le développement dans le monde et particulièrement dans les pays en voie de développement.

- La multiplicité des interventions, des innovations et des expériences en faveur des nouvelles technologies dans nos pays nous interpelle à coordonner nos efforts afin d’être plus efficaces. Le terrain des nouvelles technologies est tellement vaste que l’on ne peut parler de concurrence, mais de complémentarité et de soutien aux diverses initiatives engagées çà et là.

- Les enjeux en faveur des NTIC sont énormes et nous ne devons laisser personne entreprendre cette tâche : c’est à nous de définir ce qui est adéquat pour nos pays et nos populations en matière d’usage et d’options NTIC.

- La société civile africaine et particulièrement celle du Burkina Faso doit afficher ses opinions quant au développement des nouvelles technologies et à ce titre, l’espace réseau NTIC va lui permettre de mieux s’exprimer.

Structuration

Les membres actuels

Commencée depuis 2002 avec le soutien technique et financier de l’Institut International pour la communication et le développement (IICD), le réseau Burkina ntic est composé d’associations, d’individus et de structures étatiques et para étatiques.

Le réseau est coordonné par l’association Yam Pukri avec à sa tête un coordonnateur, un administrateur et un webmaster.

Depuis 2005, des sous groupes commencent à se former :

- Un groupe travaillant sur les TIC dans le système éducatif au Burkina (TIC EDUC)
- Un groupe travaillant sur les TIC dans l’agriculture
- Un autre groupe sur les TIC et les télécentres
- Un groupe sur les TIC et le genre

Les activités du réseau

Les activités du réseau seront centrées pour le moment sur deux grands axes divisés comme suit :

- La création et la mise à jour d’un site Internet spécialement dédié aux NTIC au Burkina Faso et dans le monde.

- la mise en œuvre d’un bulletin d’information trimestriel sur les NTIC au Burkina Faso

- Des réunions et séminaires d’échanges et de formations sur le phénomène NTIC au Burkina Faso et dans le monde.

Votre contribution

Quelle que soit votre statut (personne morale, travailleur, étudiant, sans emploi), vous pouvez participer au réseau LIEN en :

- En envoyant des articles et des histoires sur les nouvelles technologies pour enrichir le site. Vous serez connu ainsi de part le monde et des opportunités pourront s’offrir à votre entreprise-association et à vous même.
- En envoyant vos propres expériences relatives à vos propres activités NTIC afin d’enrichir le bulletin qui sera diffusé partout.
- En participant aux rencontres et ateliers de formations du réseau. Vous serez tenu au courant de ses initiatives en temps opportun.
- En développant des activités annexes et spécifiques afin d’étendre le réseau



1 - Contexte général des TIC au Burkina Faso
La population du Burkina Faso en 2004-2005 s’élève à environ 13 millions d’habitants. L’urbanisation représente en moyenne 15% du pays. La superficie est de 274 200 km2

Les textes de base du secteur des télécommunications au Burkina Faso date de la Loi de 1998 qui a établi un processus de réforme en profondeur . Cette loi reconnaît le fait que les télécommunications sont un instrument de progrès socio-économique à mettre à la disposition de tous les Burkinabés et compte mettre en place de stratégies et des institutions permettant d’atteindre ces objectifs. Elle définie aussi la nécessité d’assurer l’accès aux services de télécommunications dans tout le pays à un prix raisonnable ainsi que l’introduction de la libéralisation et la concurrence dans la prestation de ces services.
Cette loi fait également mention du décret sur l’accès au service universel de l’année 2000 et l’établissement du « Fonds d’accès au service universel ». Ce fond reçoit des cotisations des opérateurs de téléphonie depuis le début de l’année 2001.

Les grands chantiers en matière de télécommunication au Burkina sont :
La mise en œuvre de la stratégie nationale en matière d’opérationnalisation de l’infrastructure TIC.
La libéralisation de l’ONATEL qui après de multiples reports vient d’être concrétisée en décembre 2006, une année après la décision d’ouvrir les capitaux de l’opérateur historique au privé.
La mise en œuvre du programme de subvention du Fonds d’accès au service universel par un projet pilote. Ce projet pilote vise à encourager l’accroissement des investissements des prestataires (grâce à des subventions) privés dans les régions et l’extension de la couverture dans les zones rurales non desservies actuellement par les réseaux de télécommunication.

Sur le plan de la couverture en télécommunications, nous pouvons estimer à 100 000 le nombre de lignes fixes contre 650 000 le nombre de lignes mobiles au Burkina à la date de 31 décembre 2006. Trois opérateurs se partagent le marché
Comme le montre le schéma, on dénote une forte croissance des abonnés à la téléphonie mobile contrairement à celle fixe qui tend vers la stagnation.

En novembre 2002, le parc de télécentres était estimé à 4101 dont 5820 lignes téléphoniques. On note donc une progression de 51% en moins de deux ans, ce qui est considérable.

Cette progression comporte des disparités parce que sur les 4101 télécentres, seulement 986 sont en dehors de Ouagadougou : 75% des télécentres sont concentrés donc dans la capitale et 7% dans la deuxième ville du pays.

Présentement, Environ7 fournisseurs privés se partagent le marché des fournisseurs d’accès Internet. Certains fournisseurs ont arrêté de fournir le service Internet en raisons de difficultés de tout ordre dont l’une les plus cités est la concurrence déloyale menée par l’opérateur historique qui est l’ONATEL. La DELGI qui gère en même temps les noms de domaines bf a un serveur utilisé pour l’administration et l’Université de Ouagadougou utilise son serveur pour le milieu de l’enseignement et de la recherche à travers le réseau RENER (réseau éducation Recherche). Parmi les fournisseurs privés, FASONET en situation de quasi-monopole est la seule qui a l’opportunité d’offrir des connexions sur tout le territoire national, les autres étant obligés de se contenter de la seule capitale.
Il faut signaler ici que des initiatives telle que le RENER, le Trade Point le RESINA, le SIGASPE, le système douanier informatisé SYDONIA, l’ARTEL, le centre des guichets uniques, les constructions de sites webs des ministères, le projet info routes communales sont à mettre au compte de l’Etat qui grâce à la politique de bonne gouvernance tente de moderniser son administration et rapprocher qualitativement l’administration des l’administrés.

En ce qui concerne les accès publics comme les centres polyvalents multimédias à vocation sociale, ils sont également concentrés dans la capitale.
Réseau des PAJE, point accès aux inforoutes pour la jeunesse (11)
Réseau ADEN Appui au désenclavement numérique (16)
Réseau IICD (5 : Pag La Yiri, Songtaaba, Sahel Solidarité, IABER, FEPPASI),
Cyber Jeunesse Oxfam Quebec
D’autres initiatives existent aussi : RECIF ONG, TIN TUA…
Les maisons de TV5
On constate une vraie prolifération de ces types d’accès dans les ONG et associations.
Association Yam Pukri (5 centres)

Les initiatives locales en matière de vulgarisation des NTIC font légion et l’une d’entre elle dénommée Burkina-NTIC (http://www.burkina-ntic.org) constitue la plateforme la plus dynamique et la plus vue.
L’étude faite par Ouédraogo Sylvestre (2002) sur les comportements des usagers Internet au Burkina montre que ses usages de l’Internet sont essentiellement orientés sur la messagerie électronique. La cherté des connexions, la faiblesse de formation, la qualité médiocre des débits Internet, l’analphabétisme le manque de contenus et de services intéressant les internautes Burkinabé peuvent expliquer cet état de fait ;

C’est dans ce contexte que le Burkina, qui a mis en place son cadre stratégie de lutte contre la pauvreté essaie d’insérer les nouvelles stratégies dans ce cadre afin de le rendre plus efficace sur le plan opérationnel.

Le Burkina a pris le taureau par les cornes depuis 1996 en mettant en place un plan quinquennal de développement directeur informatique national. Cette tradition de plans quinquennaux qui vient depuis la révolution d’août 1987 visait à créer un cadre d’analyse pour une appropriation réelle du Burkina des Technologies de l’information et de la communication en rapport avec sa capacité de création de richesse.
Parmi les 5 domaines prioritaires retenus, on peut noter : la modernisation de l’administration, le développement de l’infrastructure de base, l’appui à la l’éducation et à la recherche, le développement des centres multimédias communautaires et la facilitation du commerce.

Les multiples difficultés inhérentes à la pauvreté du pays n’ont pas permis une réelle mise en oeuvre de ce plan.
C’est ainsi que les organisations internationales telles la Banque Mondiale, le PNUD, IICD… ont décidé d’appuyer le plan de développement de l’infrastructure nationale d’information et de communication pour la période 2001 à 2005.

Comment alors mettre en œuvre ce plan dans un contexte difficile marqué par les programmes d’ajustements structurels successifs, la dévaluation monétaire qui produit toujours des effets néfastes et aussi, des secteurs de développement jugés plus prioritaires sur les nouvelles technologies ? Comment adapter cette stratégie aux besoins réels des populations ? Telles sont les interrogations de base qui ont motivé le gouvernement du Burkina Faso à préparer un symposium national regroupant les sociétés d’état, les entreprises privées, ainsi que les structures étatiques, para-étatiques et les membres de la société civile. Il faut souligner que les membres qui ont été invités n’interviennent pas tous directement dans le secteur des nouvelles technologies et certains se positionnent plutôt comme consommateurs que fournisseurs de services.

Ce symposium qui s’est tenu en février 2002 a permis aux différents acteurs qui ont été appelé souvent à titre personnel pour leur qualité d’expertise sur la question après une large consultation au niveau nationale de confronter leurs points de vue et donner des idées susceptibles de construire cette stratégie.
A la fin de ce symposium, une des conclusions majeures a été d’entreprendre des petites réflexions thématiques touchant au domaine des TIC au Burkina afin d’éclairer techniquement le gouvernement dans la formulation de la stratégie. Ce travail a permis de rédiger un rapport portant sur la stratégie pour le développement des secteurs de TIC au Burkina Faso.

Conscients du fait que la conjugaison des forces ainsi que les consultations permanentes des différents acteurs de la vie nationale est le seul moyen d’arriver à ses objectifs, le gouvernement a mis en place un groupe de réflexion de haut niveau composé de personnalités multiples venant d’horizon divers : Gouvernement, agence de régulation, opérateurs nationaux et privés, société civile...
La structure de coordination mise en place permet de consulter rapidement le groupe et de demander leurs avis sur le choix de telle ou telle option dans le processus d’élaboration de la stratégie.
Deux séries d’études thématiques et sectorielles ont été commanditées avec le soutien de la Banque Mondiale. et du PNUD (gouvernance électronique, création de contenus, télécentres polyvalents multimédias, société civile)

La finalisation des différentes études ont permis d’écrire le document cadre de la stratégie nationale en matière de télécommunication.
Une des questions que l’on pourrait se poser est la pertinence d’une telle démarche qui risque d’aboutir sur des projets et programmes qui mettront encore du temps à se réaliser et sur l’adaptabilité de cette stratégie au domaine combien dynamique et changeant des TIC.

La dernière mouture de la stratégie d’opérationnalisation du plan de développement de l’infrastructure nationale d’information et de communication se fixe 5 objectifs principaux :
Le désenclavement global
La bonne gouvernance et la mobilisation sociale
Le renforcement de l’Etat de droit
Le développement durable des ressources humaines
La création de nouvelles ressources et de nouveaux emplois et le rayonnement du pays.

Si le document de stratégie, fortement ambitieux a été adopté officiellement depuis 2004 est disponible, sa mise en œuvre pose de multiples problèmes institutionnelle et de disponibilité financière.
Actuellement, une étude est en train d’être menée pour asseoir sur le plan légal la société de l’information au Burkina.
Certains volets de la stratégie se mettent en place, au gré d’éventuels bailleurs de fonds qui s’intéressent à tel ou tel volets de la question.

2 - Situation de Burkina Ntic
Le réseau Burkina-ntic après quelques années de pratique, d’accompagnement des structures de la société civile et de production de contenus TIC est toujours sur la quête de la performance. Le réseau a su asseoir sa force dans le domaine de la production des contenus en étant à l’affût de tous les évènements TIC au Burkina.
Nous avons en moyenne une production d’un article tous les deux jours. Des reportages en zone rurale ont permis de voir les réalités du pays en profondeur, en dehors des balbutiements de la capitale. Notre moteur de statistique affiche en moyenne 300- 400 visites par jour, ce qui est intéressant pour un site spécialisé. Le Burkina est classé en deuxième et troisième place, ce qui démontre de l’intérêt des burkinabès à s’imprégner de la thématique des TIC pour le développement. Burkina ntic a également participé à des évènements sur le plan national comme international : SMSI, SIAO, ADF Forum des jeunes, Plusieurs membres du réseau ont reçu des distinctions nationales et internationales dans le domaine des TIC et dans le domaine du développement pour leurs travaux.
Ramata Soré pour plusieurs prix dont le prix CNN
Roukiatou Ouédraogo avec le prix CIPACO
L’équipe jeune de Yam Pukri avec Scènes et Son de la ville de l’UNESCO
Association Songtaaba avec plusieurs prix dont le prix de la banque mondiale pour l’innovation.
Burkina ntic a également été invité à de nombreuses rencontres et sollicité pour animer des conférences sur la thématique des nouvelles technologies. L’association pilotant le projet en connu des avantages immédiats en terme de visibilité et de sollicitation pour des travaux divers, par exemple, formation sites webs au ministère de la femme, formation multimédia aux chargés de programme de OSEOI(œuvre Suisse d’Entraide Ouvrière, réalisation de base de données pour le ministère de l’enseignement de base et de l’alphabétisation, formation programme TICE Burkina..,
Il faut également noter les demandes de partenariat multiples dont joui le réseau actuellement.


Vers une consolidation des groupes thématiques et une action plus engagée dans le partage des connaissances à travers des outils multimédias

Le réseau Burkina ntic au fil des ans tend à imprimer une dynamique dans le paysage des TIC au Burkina Faso. Son site web et son journal qui sont des instruments de dissémination par excellence de ses activités sont de plus en plus connus. Son expertise sollicité par des ONG, associations et institutions de l’Etat.

Le réseau compte donc profiter de cette vague pour mieux surfer en renforçant son dispositif de groupes thématiques de réflexion et en entreprenant une série de conférences, séminaires et ateliers de formation

La grande réflexion aujourd’hui est la recherche de la pérennisation du réseau. Cette pérennisation commencera à porter fruit quand le réseau pourra mettre en œuvre des projets parallèlement à ses activités classiques et proposer également des services payants à la population : conférences et ateliers de formation thématiques sur les TIC pour des publics bien ciblés (providers, chefs de programmes ou institutions, responsables ONG et d’entreprises…)

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