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Cybervote

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Les sociétés d’aujourd’hui vivent présentement une révolution technologique. Le développement rapide des nouvelles technologies de l’information et de la communication influence donc l’accès et la participation du processus électoral.
Le vote électronique fait parti d’un des outils de la cyberdémocratie. Avec l’émergence et la progression de Internet, le monde entier est devenu comme un gros village virtuel faisant place à une meilleure transparence des gouvernements ainsi qu’une plus grande liberté d’expression de la part des citoyens.
Par ailleurs, le vote par Internet peut se faire par distance tandis que le vote électronique se fait dans les bureaux de scrutin. Lorsque les citoyens votent de façon électronique, ils ont un écran devant eux et doivent choisir leur candidat soit en touchant l’écran, soit en tapant sur une touche.
Ensuite, leur vote est automatiquement enregistré et ajouté aux autres votes. De plus, le vote par Internet est pratique courante dans le secteur privé.
Le processus de vote au Canada est un des plus efficient et respecté au monde. Le Canada figure parmi les plus avancés technologiquement. Par contre, il existe un paradoxe électoral au Canada. Même si le Canada est doté d’un des systèmes de vote des plus avancés et respectés au monde, le taux de participation est l’un des plus bas des pays industrialisés.

Selon certaines études et expériences, le vote en ligne permet d’augmenter le nombre de participants aux élections. L’Arizona et l’Alaska ont pu le constater suite à leurs expériences.
Étant donné que la nouvelle génération, soit les personnes âgées de 18 à 25 ans, est familière avec l’utilisation des nouvelles technologies et de Internet, le vote en ligne pourrait les inciter à participer davantage aux élections. D’ailleurs, c’est ce groupe d’âge qui présente le plus faible taux de participation.
Malheureusement, il n’existe pas seulement que des avantages. Avant de procéder à l’implantation d’un système de vote électronique, il est très important de prendre conscience et d’essayer de régler tous les problèmes liés à la sécurité ainsi que les problèmes techniques.
Un ordinateur non sécurisé peut être la cible de hackers pouvant porter atteinte à la
Démocratie. De plus, ceux qui votent à distance pourraient être victime de pressions de leurs collègues de travail ou ceux-ci pourraient tout simplement regarder leur vote faisant disparaître le secret de vote. Les gens ont aussi peur du maraudage, soit de la vente de votes. En plus, la société informatique pourrait garder une copie du vote.
D’ailleurs, il y a la sécurité du système car le vote en ligne semble très risqué.

Certaines personnes disent faire des courses en ligne, des transactions avec leurs banques, pourquoi pas avec les élections.
Il y a également l’égalité et toutes les questions d’accessibilité. L’accès à Internet est encore trop inégal pour les citoyens. De plus, certaines personnes ne peuvent se déplacer.
Par ailleurs, le principal enjeu du vote électronique est la participation. Les pays occidentaux souffrent d’un faible taux de participation aux élections démocratiques. Les jeunes ont le plus faible taux de participation. Il y a aussi le fossé entre les générations.
Il est important de noter que chaque mécanisme de vote, même les votes papiers, pose un risque de sécurité. Aucun système n’est 100% parfait et sûr. Le vote électronique ne remplacera peut-être jamais le vote papier car ce dernier demeure la méthode traditionnelle la plus utilisée et la plus accessible

On remarque que plusieurs pays se servent d’outils technologiques pour recueillir de l’information ou des opinions, tandis que d’autres y consacrent des investissements financiers pour la recherche. Mais, il y a très peu d’exemples de pays où le vote électronique s’est fait avec succès. Le recours à la technologie à partir de lieu éloigné des bureaux de scrutins est très rare.
Aux États-Unis, plusieurs États en ont fait l’expérience. De plus, les États-Unis ont introduit un nouvel outil de vote électronique soit, les écrans tactiles. C’est l’état de Géorgie qui a accueilli le plus grand nombre d’écrans tactiles soit environ 19 000 machines déployées. Désormais aux États-Unis, on vote électroniquement dans
510 comtés, soit 16% des circonscriptions
D’ailleurs, l’armée américaine utilise déjà le vote électronique.
En 1997, les électeurs militaires et civils résidants ont expérimenté le vote par Internet. Par ailleurs, le fiasco électoral des élections présidentielles de 2000 entre Bush et Gore ne serait pas arrivé s’il avait utilisé le vote électronique.
En mars 2000, Election.com a introduit la technologie au processus d’élections en Arizona. Ils ont remarqué une participation accrue, soit sept fois plus d’électeurs qu’en 1996.
Au Brésil, à l’élection municipale de 1996, 33 millions d’électeurs ont inscrit leurs votes par ordinateurs portatifs installés dans les bureaux de scrutin. Le Brésil a un système d’élections électroniques pointu. Le tribunal électoral fédéral supérieur du Brésil a instauré le vote électronique pour ainsi réduire la fraude et accélérer les résultats (30 jours à 6 heures). Le scrutin, sous forme de vote électronique, est obligatoire au Brésil.
La Belgique possède également un système d’élections électroniques pointu, c’est-à-dire des kiosques électroniques. 42% des Belges ont voté par l’entremise de ces kiosques électroniques aux dernières élections, soit le 8 octobre 2000. Les électeurs, de plus de 200
communes, ont inscrit leurs choix sur l’écran de l’ordinateur au moyen du photostyle.
La France est à mi-chemin du vote par correspondance. Le vote par correspondance est autorisé pour les élections prud’homales, mais est interdit pour les élections politiques.
La Grande-Bretagne dispose d’un calendrier officiel dans la mise en place du vote électronique et du vote par Internet. En mai 2002, 30 sites pilotes ont mis le cybervote à l’essai lors d’élections locales.
41% des électeurs avaient choisi le vote électronique, soit une augmentation de 45% de participation.
En mai 2002, les organisateurs ont utilisé des cartes à puces afin d’identifier électroniquement les électeurs lors d’élections régionales en Italie.
La Suisse a aussi un calendrier officiel pour la mise en place du vote électronique et du vote par Internet. Par ailleurs, la Tchèque refuse le vote électronique, mais, le Parlement a adopté la signature électronique en 2001.
Le Conseil d’État de Genève a approuvé le lancement du projet pilote en matière de vote par Internet s’ajoutant aux autres méthodes traditionnelles. Ils ont fait des tests dans les établissements secondaires obligatoires. Ce test permettait à des personnes n’ayant pas l’âge de voter, de tester le vote par Internet.
Par ailleurs, en Bosnie, la Villanova School of Law a élaboré un premier système de vote par Internet, que cette faculté a mis à l’essai lors de l’élection de son gouvernement étudiant. Le tribunal électoral suprême de Costa Rica a un important défi à relever, soit un taux de participation limité à 65%.
Cependant, le vote par Internet demeure encore à l’état de projet au Costa Rica, en raison d’objections politiques. En effet, le gouvernement est inquiet du niveau de la sécurité.
La Commission européenne veut mettre au point un système sûr qui permettrait aux électeurs de voter directement de leur ordinateur ou de leur téléphone cellulaire. Des géants des communications (Nokia, Matra, British Telecom) et une armée de spécialistes participent à l’élaboration de ce système, qui sera mis à l’essai en 2003 à l’occasion d’élections dans trois villes, en Allemagne, en France et en Suède.
Finalement, beaucoup de pays sont en phase de développement du vote électronique et expérimentent les nouvelles technologies. Dans les années à venir, bien d’autres pays se lanceront dans ce nouveau domaine.

Depuis l’avènement de la démocratie, elle n’a jamais cesser d’être victime de transformation par l’homme ainsi, on la verra populaire, sociale, communiste... l’arrivée des TIC n’a fait que accroître cette modification de la démocratie souvent sous l’effet d’intérêts groupuscule, ainsi naquit la CYBERDEMOCRATIE .
Cette nouvelle forme de gouvernance requiert un certain nombre de conditions pour pouvoir être effective ce qui est loin de se faire vu les difficultés avec lesquelles la population se tape les Technologies de l’Information et de la Communication (TIC).
L’expansion de la CYBERDEMOCRATIE commence à se développer dans les pays industrialisés mais commence à être victime des gouvernements voyant leur pouvoir menacé. Vu l’Etat des TIC en Afrique il nous faudra attendre des années encore.

Ressources :
Cet écrit a été possible grâce à de nombreuses recherches effectuées sur le Net, et des extraits de l’émission « L’Ecole des Savoirs » sur RFI http://www.rfi.fr animée par Emmanuelle Bastide (ecole@rfi.fr)
Liens :
http://www.admin.ch/ch/f/egov/index.fr.html
http://cf.geocities.com/ulyslafleur/livre.htm
http://www.democratie-electronique.org/
http://www.admin.ch/cp/f/4156cfae_1@fwsrvg.html
http://www.usherbrooke.ca/liaison_vol39/n04/a_cyber.html
http://www.democratieinteractive.com

Mahamadi Sakande
Administrateur systemes Informatiques
YAMPUKRI/SULGA
sofayasak@yahoo.fr

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