Vie du réseau

Téléphonie mobile : Bagarre autour d’un numéro.

"Qu’est-ce qui se passe ? On ne peut même pas nous joindre à partir d’un cellulaire TELMOB, d’un téléphone fixe ONATEL ou de l’extérieur". Telle est la plainte faite à nous, dans la soirée du mercredi 8 juillet, a notre siège .

Pourquoi ? lui avons-nous demandé. "Je ne sais pas, je sais seulement que tous ceux qui ont un numéro qui commence par le 76 73 XX XX comme moi ont les mêmes difficultés".

Après cette discussion avec une utilisatrice de téléphone cellulaire , nous n’allons pas tarder à avoir une réponse à nos questionnements. L’éclairage est venu d’un communiqué émanant de la société de télécommunication CELTEL, sous la forme de regret de celle-ci des "désagréments que subissent les nouveaux abonnés qui ont des numéros 76 73 XX XX, numéros qui font partie de la plage attribuée à CELTEL Burkina SA par l’Autorité de régulation des Télécommunications (ARTEL), suite à la nouvelle numérotation intervenue au Burkina.

"CELTEL manifeste sa désapprobation totale contre ce retard injustifié dans l’implémentation de données non encore effectuées par l’opérateur historique, quoique tous les tests techniques aient été concluants depuis début juin". Puisque CELTEL, en collaboration avec les autorités en charge de la régulation des télécommunications a pris "toutes les dispositions pour résoudre, dans un bref délai ce dysfonctionnement", tout porte à croire que la page de cette mini-crise est tournée. Que nenni !

"Les maisons de télécommunication vivent presqu’essentiellement des abonnements et les préjudices financiers que nous déplorons depuis plus de 3 semaines que de cette situation dure sont énormes" a-t-on signifié du côté de CELTEL Burkina. "Pire, ça bloque les activités commerciales de notre société et nous ne comprenons pas pourquoi on refuse d’ouvrir cette plage au niveau de TELMOB alors que l’ARTEL qui est au-dessus de toutes les sociétés de télécommunications a donné son accord".

Finalement, qui est l’autorité de régulation, pourrait-on se demander ? "Nous avons envoyé de nombreuses correspondances à l’ARTEL et nous restons persuadés que tout rentrera dans l’ordre grâce à l’esprit d’ouverture de tout un chacun" a ajouté un responsable de CELTEL qui se demande pourquoi "l’ONATEL semble ne pas suivre les principes acceptés par tous pour l’interconnexion jusqu’au bout".

CELTEL a dit, l’ONATEL a rétorqué

Et les détenteurs des fameux numéros commençant par 76 73 XX XX ? "Nous perdons beaucoup d’argent mais ce qui nous inquiète et nous dérange le plus, c’est le mal qui est fait aux consommateurs".

Paradoxalement, c’est au nom des mêmes consommateurs que l’ONATEL a refusé, malgré les succès des tests techniques, d’ouvrir cette plage aux abonnés du 76 73 XX XX. "Le passage à la numérotation à 8 chiffres vient de se faire et ce serait égarer et embrouiller les consommateurs que d’accorder à CELTEL les mêmes plages que l’ARTEL avait déjà accordées à TELMOB dès le début de l’opération", rétorque-t-on du côté de l’ONATEL.

"Du reste ce serait remettre en cause tout le plan de communication mis en place à cet effet", a poursuivi notre interlocuteur de l’ONATEL. Ce plan a été conçu, il faut le rappeler en fonction des numéros attribués à chacune des trois sociétés de téléphonie mobile et à l’office national de télécommunication (ONATEL) pour le téléphone fixe.

"Maintenant, si les usagers se trompent en composant un numéro, le répondeur automatique sera-t-il en mesure de les aider afin qu’ils retrouvent le bon numéro ?" s’ offusque-t-on à l’ONATEL. "Tous les supports, affiches et messages vocaux ont été conçus selon les plages classiques accordées par l’ARTEL, et ce serait le cafouillage total au niveau des usagers, qu’ils soient d’une société ou d’une autre". Comme quoi, tout monde semble lutter pour le consommateur et rien que pour le consommateur.

Ce que CELTEL demande et exige est techniquement possible. Pourquoi donc ONATEL refuse d’ouvrir ? "Il faut attendre que les consommateurs soient au moins habitués à la nouvelle numérotation pour envisager cela". La réponse ne satisfait pas tout le monde, car il y aurait autre chose que TELMOB redouterait si la différenciation des numéros ne s’observe qu’à partir des deux premiers chiffres , c’est-à-dire le 70, le 76 ou le 78. Il y aurait donc anguille sous roche.Ce que n’accepte pas du tout l’ONATEL.

En attendant une séance qui devait réunir en principe ce 9 juillet les principaux protagonistes sous le regard vigilant du ministère des Postes et télécommunications, c’est le statu quo.

Il faut tout de même espérer que la crise se dénoue rapidement, pour le bien des sociétés et surtout pour le bonheur des usagers du cellulaire.

Par Morin Yamongbé

Source Lepays

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