E-gouvernance
En souhaitant la bienvenue aux participants, M. Sibiri Ouattara, président du comité national d’organisation a relevé l’importance du thème au regard du nombre et de la qualité des participants des organes de régulation, des opérateurs et d’autres structures concernées par la régulation des télécommunications.
Le représentant de l’Institut de la Banque mondiale, M. Paul Noumba a rappelé tout d’abord la mission dévolue à l’Institut au sein de la Banque mondiale. "L’Institut de la Banque mondiale a pour mission de contribuer à la dissémination de connaissances et d’aider au renforcement des capacités humaines dans les pays membres de la Banque mondiale. A ce titre, l’Institut de la Banque mondiale forme chaque année, environ 50 000 personnes à travers différents événements pédagogiques organisés dans le monde".
Pour l’Institut de la Banque mondiale, la formation aide à consolider le capital humain sans lequel aucun développement économique et social n’est possible. "L’Institut de la Banque mondiale a décidé d’accélérer ses activités sur un nombre limité de pays en développement", a confié M. Noumba. Une liste de douze pays passe dans le processus hautement prioritaire et une autre de 29 pays prioritaires. Sur les 12 pas hautement prioritaires, deux pays africains : le Burkina et le Nigeria sont les seuls à y figurer.
Le Burkina, centre de référence sous-régional
Ainsi, la Banque mondiale, à travers son institut de formation compte accroître au cours des prochains mois, le volume de ses activités en direction du Burkina Faso. " Il est nécessaire dans ce cas d’identifier ensemble, les domaines sur lesquels, il faudra agir et travailler", a-t-il dit, M. Noumba a fait remarquer que cette option n’implique pas nécessairement que toutes les activités, en Afrique francophone vont être organisées à partir du Burkina.
M. Paul Noumba est intervenu sur le cas spécifique de l’Afrique dans le contexte de la libéralisation du marché des télécoms. " La question centrale n’est pas celle de la mise en place d’un droit de l’interconnexion, celui-ci existe mais faciliter la mise en œuvre de ce droit ".
Autrement , poursuit-il, il s’agit de savoir comment fixer les tarifs d’interconnexion ?
En réponse à ces préoccupations, le secrétaire général du MPT, Jean Z. Ouédraogo a indiqué que dans un environnement multi-opérateurs, les utilisateurs des services de télécommunications ne peuvent communiquer entre eux sans la mise en place d’une interconnexion. Par conséquent, l’accroissement de l’interconnexion des réseaux permet de renforcer la commodité et l’utilité des services de télécommunications. "Le caractère stratégique des télécommunications suppose un contrôle de l’Etat détenteur du pouvoir souverain de contrôle des activités qui se mènent sur le terrain national" , a-t-il déclaré.
Pour corriger ce qu’on a coutume de dire des pays africains, à savoir pratiquer des tarifs synthétiques n’ayant pas de rapport avec les coûts réels des services, M. Ouédraogo a émis le vœu de voir ce séminaire fournir aux opérateurs et aux régulateurs, les capacités nécessaires à l’analyse et à la synthèse des coûts.
Adama Ben TRAORE
Source Sidwaya
du 28/05/2003