E-gouvernance

Après la marche de l’opposition politique burkinabè contre le Sénat, le temps est désormais au bilan. Aussi bien du côté des anti-sénat que des pro-sénat. Visiblement, le parti présidentiel, le Congrès pour la démocratie et le progrès (CDP) ne veut pas se faire conter ce tournant décisif de la vie politique du Burkina Faso. Son patron, Assimi Kouanda et ses camarades comptent jouer leur partition jusqu’au bout. C’est le moins que l’on puisse dire à l’issue de la conférence de presse qu’ils ont animée ce mercredi à Ouagadougou.
C’est clair, les positions sont tranchées. Les partis résolument ligués derrière le chef de file de l’opposition n’entendent pas arrêter le bras de fer qu’ils ont engagé dans l’espoir de faire reculer le pouvoir dans la mise en place de la « deuxième chambre » du Parlement. Quand on sait que le processus est bien huilé et que l’installation des sénateurs n’est plus qu’une question de temps, il faut craindre que la confrontation entre opposition et pouvoir autour de l’opportunité de cette institution ne débouche sur une saison de longs couteaux.
Jusque-là, on peut se réjouir du fait que les deux camps diamétralement opposés s’affrontent pour le moment avec des arguments et que chacun d’eux tente de convaincre l’opinion de sa justesse de sa position. Il faut surtout souhaiter que les différents états-majors ne cèdent pas à la tentation de l’argument de la force.
FASOZINE