E-gouvernance

Le monde entier est frappé d’une nouvelle forme de guerre qui dépasse la logique humaine. Il suffit de quelques individus pour semer la panique dans les pays les plus avancés comme dans les confins les plus sordides de la planète.
La guerre moins chère, attisée par la pauvreté et l’accès rapide à l’information a le vent en poupe.
Tous les pays s’organisent pour faire front à cette nouvelle donne :
Devrons nous désormais vivre avec la hantise sans cesse de se faire exploser à chaque angle de rue ? ; le progrès du 21ime siècle sera t- il marqué par cette explosion de violence aveugle ?

On peut dire au vu des derniers événements que les dés sont jetés et tout est en place pour rendre le monde plus désorganisé, plus in sécuritaire.
Depuis les tristes événements du 11 décembre, la nouvelle guerre où on se fait tuer en tuant est devenue à la mode. Le monde moderne comme le monde en voie de développement découvre cette nouvelle face de la guerre où il est difficile d’attaquer de front avec des armes classiques.
Quelles stratégies prendre pour réduire ou neutraliser cette nouvelle tendance ? ;
Il faut dire que les vrais tenanciers ou tireurs de ficelles qui attisent cette guerre ne sont pas parmi les pauvres seulement. Ce sont les pauvres ou les esprits fragiles qui sont manipulés pour commettre ces forfaits. Mais c’est une guerre moins chère que se livre certaines forces ou courants qui veulent également s’imposer dans le monde et qui croient que c’est le moyen le plus abordable d’arriver à leurs fins. Lutter contre la pauvreté pourrait réduire les bombes humaines, mais la vraie lutte devrait être dans les esprits. Même le ventre plein et une aisance matérielle, un esprit manipulé et déréglé est capable de tout.
Nous avons tout actuellement à notre portée pour éduquer nos esprits et les esprits de nos concitoyens et même les autres citoyens du monde, mais que faisons- nous ?
Est-ce le fait de montrer en boucle le forfait de ces malades n’est pas un canal pour mieux encore dérégler les esprits fragilisés et les faire passer à l’acte, le temps d’une sombre gloriole sur toutes les télé du monde.
Je ne comprends pas que l’on demande à une organisation de payer des milliers de francs pour présenter des initiatives porteuses d’espoir alors que l’on sert en boucle les forfaits de quelques pauvres malades sur toutes les chaînes du monde. On leur présente même les stratégies de combat pour les affronter et ils se sentent valorisés et importants.
Les termes expressions de guerre deviennent plus discrets : ce sont les méchants qui tuent, nous, on neutralise. on parle de frappe ciblée, frappes chirurgicales. exfiltration, infiltration...
Pendant ce temps ; on laisse les fous de Dieu twitter et présenter leurs forfaits publiquement au nom de la liberté d’expression.
il suffit d’un clic ou d’une image pour marquer sa solidarité avec des victimes lointains ou proches comme si cela suffisait à annuler le mal.
Pourquoi adorer des scoops où coule le sang et banaliser des scoops où des communautés innovent et trouvent des ressources pour vivre en paix ?
Les forces du bien dominent des milliers de fois les forces du mal, mais, nous sommes en quelque chose les artisans de la propagation de ces forces en ne diffusant pas assez des messages de paix, d’amour et de créativité.
Si les fous de Dieu (quel Dieu ?) existent, les fous du bien et du monde positif existent et abondent à chaque angle de rue et nos caméras, nos sites webs et nos applications devraient se tourner vers eux en premier.
Dr Sylvestre Ouédraogo
http://www.yam-pukri.org