E-gouvernance
La notion de Participation est un concept essentiel dans le monde du développement. Elle s’est imposée comme un élément central pour la bonne marche et l’atteinte des objectifs des projets de développement.. C’est dans ce contexte que s’est tenu à Yam Pukri ce Mardi 13 mars 2012 un séminaire sous le thème : Participation des populations locales à la gestion citoyenne du territoire : méthodes et procédures. Une vingtaine de participants (es) venant des ONG, des étudiants de l’Université de Ouagadougou et des communicateurs ont assisté à la rencontre.
Animé par M. Ousmane Ag DALLA, Enseignant chercheur à l’Université de Bamako et collègue de M. Sylvestre OUEDRAOGO, l’objectif de ce séminaire selon le conférencier était de faire connaître aux participants ce que c’est que la participation et partager son expérience dans ce domaine. Aussi partant de là renforcer les capacités des participants dans ce domaine.

Le séminaire a débuté à 18h30 avec le mot de bienvenue de Yam Pukri et la présentation des participants. Après cela M. Ousmane Ag DALLA a pris la parole pour son exposé. Il est revenu brièvement sur sa première rencontre avec M. Sylvestre OUEDRAOGO Président de Yam Pukri, rencontre qui a eu lieu en Novembre 2011 pendant un atelier sur le thème TIC et monde rural. Il a par ailleurs précisé qu’il connaissait Yam Pukri depuis des années à travers l’Internet.
La présentation de M. Ag DALLA s’est focalisée sur les points suivants
• Contexte de l’approche participative
• Les approches participatives
• Démarches de mise en œuvre
• Les SIG comme supports de la participation territoriale
Pour M. Ag DALLA, le contexte de la participation se justifie par les échecs répétés ou les résultats fort mitigés des projets de développement rural, les nouvelles politiques de décentralisation, l’instauration d’un système de représentation proche des populations qui est sensé favoriser à la fois le développement local et la démocratisation d’une part, et par des approches participatives pratiquées avec une insuffisance de précautions méthodologiques et éthiques de l’autre.
Qu’entend-on par approche participative ? À cette question M. Ousmane Ag DALLA définit la participation comme étant toute forme d’implication dans le processus de gestion d’un système donné d’acteurs n’appartenant pas au dispositif formel en charge du pouvoir de décision. . En d’autres termes on parle de participation quand il y a l’hétérogénéité de différents acteurs à savoir les décideurs, les détenteurs de la connaissance et les concernés surtout ceux qui n’ont pas de pouvoir de décision. Cette approche participative permettra d’avoir une bonne gouvernance démocratique, de renforcer les capacités de la société civile, de construire la confiance du public dans les décisions. Pour M. Ag Dalla, on arrive rarement à appliquer cette démarche à 100% à cause des interactions et des jeux complexes des acteurs (politiciens, ressortissants de la localité, chef traditionnels...)

Il finira ses propos en abordant l’apport du Système d’Information Géographique (SIG) dans la participation territoriale. En effet, les SIG sont des outils sur lesquels les experts se basent pour moderniser la gestion que le local a lui-même élaboré. Ceci dans le but d’une bonne visibilité et appropriation du territoire par les bénéficiaires.
Après cette présentation, les participants n’ont pas omis de poser de questions pour avoir plus d’ éclaircissements.
Nous retiendrons ces quelques questions des participants : par exemple à cette question de savoir quels sont les difficultés liées à la mise en place d’une approche participative, M. Ag DALLA a montré que cette difficulté est liée surtout aux acteurs eux même et pour obtenir une bonne participation il faut lier le technique et le local. A la suite de cette question un participant travaillant avec les groupements a partagé son expérience avec l’ensemble des participants. Pour lui, la difficulté majeure liée à la participation est la mobilisation même des acteurs.
Après ce partage, il était nécessaire de revenir sur la notion du SIG son apport dans la participation qui était mal compris. Chose faite , le séminaire a pris fin avec une satisfaction des participants qui n’ont pas manqué de remercier le conférencier tout en lui rassurant avoir reçu beaucoup de connaissances dans ce domaine à présent.
SON Leaticia
Yam Pukri/Burkina Ntic