E-gouvernance

Ouagadougou, la capitale économique du Burkina Faso a célébré sa première édition du Kino International. Elle s’est tenue sur une dizaine de jours c’est-à-dire du 16 au 26 Février 2011. Le thème de cette édition était “Jeunesse et diversité culturelle ”. Pour un brassage culturel, elle en était une car elle a vu la participation des membres des cellules frères : Kino Panam, Tikino, Kino Hambourg, Kino Moutarde. Les participants sont tous et toutes venu-e-s d’horizon divers : Allemagne, Belgique, Côte d’Ivoire, France, Suisse, Togo et bien entendu du Burkina Faso.

L’objectif recherché à travers cet évènementiel était de « créer un laboratoire ponctuel où amateur-trice-s et professionnel-le-s se retrouvent pour travailler, partager et échanger leurs connaissances (…) nous comptons organiser un Kino International chaque 2 ans et un Kino national chaque année » nous a confié M. Dimanche YAMEOGO organisateur, initiateur Kino Burkina.
Le principe de Kino est que chaque participant s’inscrive dans un groupe, soit celui des réalisateurs, celui des cadreurs, des monteurs, soit celui des preneurs de son ou des acteurs. Ainsi, le réalisateur avec l’aide des acteurs, d’un cadreur et d’un monteur a 48h pour réaliser un court métrage de 6mn et le présenter au public.

Il faut noter que les particularités de Kino se résument en une confiance intégrale et à l’entraide entre les participant-e-s« le souvenir que j’ai gardé de ce Kino est le partage intellectuel et matériel que j’ai vécu, quelqu’un prête sans soucis son ordi, son disque dur ou sa clef USB à un autre qu’il connu à peine 2 jours afin de lui permettre de travailler sur son projet pendant une nuit ou toute une journée » a déclaré P. W. ILBOUDO Chargée de Communication à Yam Pukri qui a pris à cet évènement.

Tous les participants ont d’ailleurs beaucoup apprécié l’atmosphère qui a régné pendant ce cabaret. Mesdames Ursula RAMPOLDI de la Suisse et Soda GUEYE de la Côte d’ivoire nous ont livrés leurs impressions « nous avons été très bien entretenus (…) c’est une bonne initiative qui permet à ceux qui n’ont pas de grands moyens de pouvoir réaliser leurs rêves de cinéastes ». « Le Kino s’est bien passé dans la joie et sans problème » a rajouté M. W. Yves ZONGO.
M. Karim Aitgacem s’est quant à lui appesanti sur les qualités de l’équipe Kino Burkina « j’ai été très impressionné de la cohésion de l’équipe, la sympathie car je n’ai pas eu besoin d’une heure de temps pour sympathiser. Je pense que votre équipe est supérieure ».
Cependant des critiques n’ont pas manqué mais nous pensons qu’il vaut mieux accepter ses erreurs afin de les corriger et relever de plus grands défis dans le futur. Certains participants ont donc eu des reproches à l’égard du mode de gestion de Kino Burkina comparativement à ceux d’ailleurs auxquels ils ont déjà pris part « J’ai remarqué des différences entre le management d’ici et celui de chez moi, c’est vraie que Dimanche est vrai leader mais je constate qu’il n’y a pas de partage de responsabilités. Par exemple dans mon organisation, il n’y a pas de premier responsable » nous a confié Mme Ursula RAMPOLDI. M. Karim Aitgacem a également emboité ses pas pour dire que « le mode de management est différent de celui de chez nous (…) pas besoins de réfuter l’idée de quelqu’un sans lui avoir permis de l’argumenter ». Il a également profité de l’occasion pour prodiguer quelques conseils au groupe Kino Burkina « Utiliser les ressources humaines car vos membres sont compétents, mener des actions communautaires pour collecter de l’argent, réaliser des films qui peuvent être vendu hors de chez vous (Europe) tels “M’yaaka” de Joseph TABSOBA dit Chocho et “Le prix de la colère” de Dimanche YAMEOGO ».

Le divertissement était lui aussi au programme : soirée offerte par les Français, birthday party d’une Kinoiste “Juliette”, 4 projections avec au minimum quatre (04) films par projection et la soirée de clôture qui a eu lieu le 25 Février 2011.
Les portes de Kino Burkina se sont refermées le samedi 26 février 2011 et comme le dise les anglais, “This is one of the best kino” s’est exclamé M. Philip PISKORZYNSKI à notre micro.

Des doléances ont été adressées à toutes les bonnes volontés car l’organisation d’un tel évènement nécessite d’énormes moyens.
C’est dans ce sens que l’organisateur M. Dimanche YAMEOGO a évoqué que tout soutien matériel (équipements audiovisuels, sites d’hébergements), moral et sanitaire sera le bienvenu. Il a par ailleurs tenu à remercier Crédo Média, Veenem film, Seemfilm ainsi que Fing pour les avoir épaulés pour la réussite de cette première édition de Kino International au Burkina Faso.
Rendez vous est donc pris pour 2013 afin de vibrer une fois de plus au rythme de Kino.
Pascaline Wendemi ILBOUDO
Yam Pukri/Burkina-ntic