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Développement : Presse et numérique s’invite à la Journée sans papier au Burkina Faso

Le Burkina Faso a célébré, ce mercredi 21 décembre 2016, la Journée burkinabè sans papier autour du thème « la presse à l’ère du numérique », a-t-on appris auprès du ministère en charge de l’économie numérique.

« La presse à l’ère du numérique », tel est le thème de la journée sans papier au Burkina Faso, célébré ce 21 décembre 2016. A l’occasion, madame le ministre du Développement de l’Economie numérique et des Postes, Aminata Sana/Congo, à travers un message, a rappelé le sens de cette journée. Selon elle, loin d’être une journée contre le papier, il s’agit plutôt d’une halte pour mener la réflexion sur la nécessité de promouvoir l’utilisation des moyens numériques et la réduction des moyens papiers dans la recherche, le traitement et la diffusion de l’information.

« L’avènement du numérique avec notamment l’apparition des médias en ligne accessibles via internet a, sans doute, bouleversé la presse +papier+ traditionnelle au regard de la concurrence et des nécessaires efforts d’adaptation », a relevé Mme le ministre.
A entendre Aminata Sana/Congo, le Ministère burkinabè du Développement de l’économie numérique et des Postes milite pour une alternative mixte, « c’est-à-dire une solution qui serait alors de présenter du moitié gratuit, moitié payant. Comme le font certaines publications de par le monde ». Et d’expliquer que ces publications offrent, en effet, une partie de ses articles gratuitement, mais pour creuser le sujet ou bien accéder à des articles plus anciens, il faut disposer de l’abonnement.
« Cette solution du partiellement gratuit, partiellement payant évite ainsi de prendre le trop gros risque du tout-payant, qui pourrait entraîner une baisse du nombre de lecteurs », peut-on lire dans le message de Mme le ministre qui souligne qu’en outre, cette solution participe un tant soit peu à la préservation de notre environnement qui s’essouffle déjà.

D’après les spécialistes, les coûts financiers et environnementaux de l’utilisation du papier sont encore trop importants car précise-t-on, un individu utilise en moyenne entre 17 et 20 rames de papier par an. Près d’un milliard de photocopies sont réalisées chaque jour au sein d’un même pays et un travailleur utilise en moyenne 50 feuilles de papier par jour, soit une consommation de 10.000 feuilles par an pour un équivalent en poids de 45 kg.
Selon des statistiques disponibles à travers le monde, la France utilise environ 19 millions de tonnes de papiers par an, les Etats-Unis d’Amérique dépensent en moyenne quatre milliards de dollars US chaque année pour seulement du papier.

Au Burkina Faso, les statistiques ne sont pas encore disponibles, mais au moins une chose est sûre, le papier est beaucoup utilisé dans le cadre du fonctionnement de l’administration publique et privée. Dans cette situation, la presse n’est pas en reste. Les différents quotidiens du pays utilisent beaucoup de papiers par jour de parution.
Pour le ministère en charge de l’économie numérique, la Journée Burkinabè sans papier donne l’occasion de « prendre des bonnes résolutions et d’encourager à repenser l’utilisation du papier de manière plus intelligente ».

L’Association for Information and Image Management (AIIM), communauté mondiale des professionnels de l’information a désigné le 25 octobre de chaque année comme Journée mondiale sans papier encore appelée World Paper Free Day. Dans cette perspective, la Commission de l’Union africaine a pris une note verbale en 2009 qui exhorte les Etats membres à organiser des activités spéciales pour célébrer la Journée africaine sans papier dans le cadre de la Semaine africaine des TIC fixée en décembre de chaque année.
Le Burkina Faso a intégré cette manifestation dans la célébration annuelle de la Semaine nationale de l’Internet et des TIC (SNI), depuis 2009.

Alfred KANON
ecodufaso.com / ecodafrik.com

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