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Selon Marie Joannidis, Le parc actuel d’ordinateurs personnels dans les pays de la CEDEAO était estimé en 2008 à plus de 2 millions d’unités, ce qui représente un ordinateur pour 140 habitants, contre 1 pour 3 en Espagne ou 1 pour 2 en France. Les perspectives d’Internet en Afrique de l’Ouest sont donc réelles, même si elles ne concerneront pendant longtemps qu’une frange minoritaire de la population. L’Afrique centrale quant à elle est une des régions à la traîne : la Banque mondiale vient d’annoncer une nouvelle aide de 215 millions de dollars pour le financement de l’installation d’Internet dans onze pays de la région, en commençant par le Cameroun, le Tchad et la Centrafrique.
Cette vision quantitativiste cache une autre réalité qu’il ne faut pas prendre à la légère parce que cela y va de l’avenir du continent. Si en Europe les informations donnent un rapport sur trois en moyenne au niveau de la possession d’ordinateurs et en Afrique un sur cent quarante, il faut nuancer parce que dans les 140, il faut défalquer les personnes non alphabétisées, les personnes ayant d’autres soucis que des ordinateurs et les personnes ne possédant pas d’ordinateurs. l’auteur même le souligne en disant même si elles ne concerneront pendant longtemps qu’une frange minoritaire de la population.
Il n’y a pas longtemps, on rêvait d’un téléphone par village alors que maintenant, nous tendons vers un téléphone par habitant. Des études doivent être faites pour montrer les effets et l’impact des téléphones mobiles sur le développement en Afrique. L’Afrique n’a pas encore tirée leçon des connexions à bas débit que le haut débit entre dans la danse comme un couloir forcé au développement des TIC et demain, ce sera le très très haut débit qui sera la préoccupation des développeurs.
Nous nous étonnons que malgré la radio soit accessible et adaptée dans un contexte dominé par l’analphabétisme, on ne voit aucune opération véritable pour soutenir les équipements en poste radio de la population : ce ne sont pourtant pas les moyens qui manquent.
Tant que nous ne ferons pas une lecture intelligente des chiffres, l’Afrique se croira toujours à la traine, ce qui est inexact parce qu’il ne faudra pas comparer ce qui n’est pas comparable. Là où elle est en avance, elle ne profite pas pour avoir des arduments solides et se contente des seuls chiffres comme impacts et acquis.
Pour moi, c’est un vrai crime parce que cela joue sur les allocations de ressources rares que nous devrons apprendre à bien doser.
Bntic.