E-agriculture

Les NTICs à la F.I.A.B

Mr DIPAMA Théophile,Sécrétaire permanent

Pouvez-vous nous présenter la FIAB ?

La FIAB c’est la fédération des industries agroalimentaire et de transformation du Burkina .Elle a été créée en novembre 1991 pour répondre aux préoccupations des acteurs de l’agro-business. Toute personne qui est dans la production , la transformation ou la commercialisation des produits agroalimentaires peut être membre de la FIAB.
L’assemblée générale a fixé les droits d’adhésion à 5000F par membre et les cotisations annuelles à 25000F .Il faut dire que le montant de la cotisation varie selon les spécificités des zones où se trouvent les antennes écologiques de la FIAB c’est à dire à Bobo, à Fada, à Banfora , et bientôt à Dori .

Quels sont les ojectifs de la FIAB ?

La FIAB travaille à la promotion des produits agroalimentaires, c’est à dire faire connaître les entreprises agroalimentaires , leurs productions afin de leur permettre de vendre plus.

Quel intérêt peut représenter la FIAB pour les burkinabès ?

La FIAB constitue un lieu d’échange où les acteurs peuvent exposer leurs difficultés et nous pensons que la fédération peut se constituer en plaidoyer auprès des bailleurs de fonds, des institutions de financement , de l’Etat ou de tout autre partenaire.
Nous avons par exemple obtenu de l’Etat l’exonération de toutes les taxes sur les micro-ordinateurs qui serviraient à la production des petites et moyennes entreprises.

Quels sont vos projets immédiats ?

La FIAB envisage de mettre en place une société de cautionnement mutuel pour faciliter l’accès aux crédits à ses membres, les milieux financiers demandant des gages que les PME n’ont pas toujours.

Quelle(s) utilisation(s) la fédération fait-elle des Nouvelles technologies de l’Information et de la Communication ?

Nous utilisons Internet pour entrer en contact avec nos partenaires aussi bien à l’intérieur qu’à l’extérieur du pays. Nous envisageons dans l’avenir utiliser Internet pour communiquer avec nos membres, pour diffuser les images des produits et nous espérons qu‘avec l’actualisation de notre site nous arriverons à présenter plus concrètement nos produits aux acheteurs.

Nous travaillons également en synergie avec l’ONAC(office national de commerce extérieur) qui a mis en place un Trade Point. Nous recherchons des opportunités d’affaire pour nos membres sur d’autres Trade Point notamment sur celui du Sénégal .
En partenariat avec l’IICD(institut international de communication et du développement) nous voulons équiper nos différentes antennes(antennes de Bobo, de Banfora, de Fada ,Ouahigouya ,Dori), en logistiques de communication afin qu’à travers le système Internet-intranet nous puissions être informer sur les disponibilités des produits et leur prix .L’objectif de ce projet c’est de rendre performant le secteur privé pour qu’il puisse répondre de façon promptes à des demandes sur le plan international .
Nous sommes conscients de l’importance des NTIC, c’est d’ailleurs pour cela que nous avons renforcer le personnel de la fédération avec le recrutement d’un chargé aux nouvelles technologies de la communication.

Quelle appréciation faites-vous de l’apport des NTIC au sein de la FIAB ?

Avant les offres et demandes parvenaient trop tard aux opérateurs économiques( quand elles ne sont plus exploitables). Maintenant ils ont l’information en temps réel et peuvent ainsi répondre rapidement à la demande . Aussi nous arrivons désormais à échanger plus rapidement des informations avec nos différentes antennes à travers le pays. L’adage « l’information n’est bonne que quand elle est fraîche » s’applique aux opérateurs économiques également...

Votre point de vue sur les NTIC au Burkina Faso.

Il y a un intérêt certain pour les NTICS au Burkina surtout au niveau de la jeunesse. Internet donne beaucoup d’informations qui pourraient être utiles à la formation des jeunes. Mais le développement des NTICS ne pourrait réellement se faire sans une volonté politique autrement les NTIC vont développer les autres pays mais pas le Burkina.
Ce que nous déplorons en ce qui concerne Internet, c’est que les informations qui y sont diffusées ne cadrent pas toujours avec notre culture. Une autocensure au niveau de chaque individu est donc nécessaire.

Pour conclure ?

Internet peut constituer un outil de développement pour les pays les Moins Avancés(PMA) mais il ne pourrait jouer ce rôle que si par exemple il existe une fluidité dans la navigation . A notre niveau nous rencontrons énormément de difficultés pour nous connecter, en ce moment au lieu d’être un outil de développement, Internet devient un outil contre le développement car au lieu de gagner du temps nous en perdons. Nous interpellons donc l’Etat pour qu’il fasse quelque chose dans ce sens .

Mr BAYALA STEPHANE Chargé des Nouvelles Technologies à la FIAB

Qu’en est-il du projet de mise en réseaux des différentes antennes de la FIAB ?

Pour réaliser ce projet nous avons eu le soutien de IICD(institut international pour la communication et du développement). Il s’agit pour le moment d’utiliser le courrier électronique et le forum qui sera mis en place pour échanger entre acteurs oeuvrant dans le domaine de l’agroalimentaire. Ensuite avec le temps nous tenterons de mettre techniquement en réseaux nos différentes antennes parce que cela demande beaucoup de travail , de formation et d’équipement .
Cette mise en réseau va nous permettre de communiquer avec nos antennes , de pouvoir les saisir en temps opportun s’il y a des offres et de coordonner les activités de nos membres.

Que pensez-vous de l’évolution des NTIC dans notre pays ?

Internet se développe très vite au Burkina, mais ce qui est déplorable c’est que la jeunesse est plutôt attirée par des informations sans grande utilité. Cela est dû au manque de formation des jeunes dans le domaine de la recherche, la participation aux forums de discussion sur Internet etc. Un autre problème est qu’il y a peu de productions nationales ou africaines sur Internet ; nous ne faisons que consommer la culture des autres. Il faut donc que les Burkinabé et les africains en général pensent à produire plus de pages web qui seront plus adaptées à nos réalités .

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Mr ANTOINE OUEDRAOGO

Dites nous un mot sur les journées agroalimentaires organisées par la FIAB

Les journées agroalimentaires de la FIAB sont des journées au cours desquelles nous organisons une exposition-vente, des conférences débats, des tables rondes entre acteurs et partenaires au développement, des visites guidées etc. Ces journées ont pour objectifs de promouvoir et d’améliorer la compétitivité des produits agroalimentaires locaux dans le cadre de la mondialisation, de créer un cadre de concertation pour favoriser les échanges entre d’une part les acteurs eux mêmes et d’autre part avec les partenaires au développement...

La première édition des journées agroalimentaires (JAAL) a eu lieu en 2000. Elle a connu la participation de différents pays de la sous région et des partenariats ont pu être noués.
Ces journées auront désormais lieu chaque 2 ans ; la deuxième édition aura lieu cette année même du 25 novembre au 1er décembre à la Maison du peuple à Ouagadougou sous le thème « compétitivité de l’entreprise agroalimentaire et lutte contre la pauvreté » . Elle connaîtra la participation d’exposants vénus du Burkina Faso, des pays voisins, de la France et du Pays Bas.

Quel(s) utilisations faites-vous des Nouvelles technologies dans le cadre de cette foire ?

Nous utilisons Internet pour communiquer avec nos partenaires à l’organisation de cette journée et avec tous ceux qui sont intéressés . Nous avons également des fiches d’inscription qui peuvent être remplies sur Internet. Le site de la foire qui sera mis en place bientôt va contenir des informations sur les foires passées.

ITW réalisé par I.Guenda

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