Vie du réseau

La voIP, une alternative à la cherté de la communication

Jeudi 24 Septembre 2009, l’association Yam-pukri a accueilli en son sein des séminaristes désireux de se familiariser à une technologie de pointe dans le domaine de la communication. Il s’agit de la communication par voix via l’internet communément appelée La Voix sur réseau IP ou « VoIP ». Ce séminaire d’information a éclairé plus d’un.

Il se nomme Emmanuel Saubat-Lalanne et il séjourne au Burkina Faso depuis pratiquement deux mois. Pour le commun des burkinabé, ce jeune homme de la trentaine environ, serait un "Nassara" en tourisme au pays des hommes intègres. Pourtant chaque matin, il enfourche sa motocyclette depuis Gounghin son quartier résidentiel pour rejoindre le siège de l’association Yam-pukri. En effet, ce français veut mettre en place un système de communication via l’internet pour satisfaire les besoins de communication téléphoniques de l’association. A présent, c’est chose faite. L’association Yam-Pukri a sa ligne téléphonique via le net.

Pour respecter ses principes de partage d’expériences en TIC, cette association a organisé un séminaire d’information sur cette technologie peu répandue sous nos cieux. Animée par le développeur de la voIP, ce séminaire a vu la participation de membres d’ONG et d’associations, de travailleurs du public et du privé. En tout cas, on pouvait lire sur le visage de chaque participant, les effets de la pertinence de cette rencontre qui, quelque part apporte une réponse à une question fondamentale qui est la possibilité de communiquer via l’internet. Mais que signifie jusque là, cette technologie dont Emmanuel vient de jeter les bases à Yam-Pukri ? Pour beaucoup, il est évident que cette manière de communiquer reste une énigme. La voix sur réseau IP, ou « VoIP » pour Voice over IP, est une technique qui permet de communiquer par la voix via l’Internet ou tout autre réseau acceptant le protocole TCP/IP. Déjà, les travailleurs de Yam-pukri se sont appropriés cette « nouvelle trouvaille ». Du coordonnateur, aux webmasters en passant par la secrétaire, chacun s’essaie au nouveau produit et les commentaires vont bon train « la voIP, c’est vraiment bien. Il y a plusieurs services qui accompagnent cette technologie » défend avec fermeté Paré Eric, l’informaticien de la maison. Mieux, cette technologie selon l’exposant, présente des avantages indéniables « Elle permet bien souvent une baisse des tarifs et l’apport de nouveaux services tels que la mobilité » rassure Emmanuel.

Emmanuel expérimente la VOIP via son téléphone portable

L’internet haut débit est encore un luxe au pays des hommes intègres. Est-il envisageable de développer la voIP dans ce contexte ? « Pas de problème de ce côté, les standards de la VoIP prévoient les faibles débit et introduisent des codec à faible utilisation de bande passante comme le G729, le GSM ou l’ILBC. Les débits au Burkina sont suffisants pour introduire un service VoIP. Par contre la fiabilité de la connection peut être un frein » confie ce manager technique venu de la France. Là où le bas blesse, c’est qu’ « on ne peut pas développer la voIP au Burkina Faso parce qu’il n’ y a pas de tranches de numéros allouées à ce secteur. Elle serait même interdite » affirme Emmanuel après avoir mené des investigations sur le terrain. Toute chose a un début dit-on. Pour une vulgarisation à grande échelle de cette technologie, notre expert préconise qu’il « y ait une dérégulation du marché des télécoms pour permettre à la concurrence de s’introduire dans ce secteur. Cela va dynamiser le marché et la VoIP va apparaître lentement mais sûrement. Et pour que cette dérégulation ait lieu, le gouvernement doit promulguer de nouvelles lois. Si ce dernier n’est pas en train d’étudier ce projet, il faut faire des actions de lobbying pour les y pousser ».

Après l’exposé, place a été faite au débat qui s’est montré enrichissant

Pour un premier séjour au Burkina Faso, on peut dire que Emmanuel Saubat-Lalanne a fait œuvre utile. Son stage bénévole à Yam-Pukri lui a permis de partager son savoir –faire accumulé pendant cinq années passées chez Comverse, un équipementier télécom israelo-américain. Par son exemple, il donne une belle leçon de coopération Nord-Sud. Nous lui souhaitons un bon retour parmi les siens.

Bayala Marie Laurentine, TV-Wagues

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