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Informations détaillées sur le document de titre:
Dynamiques et rôles économique et social du secteur informel des TIC en Afrique de l’ouest et du centre : cas du Burkina Faso, du Cameroun et du Sénégal

Type du document: Articles
Thème abordé dans le document: Secteur informel des TIC
Nombre de pages : 95 pages
Date de publication : 0000-00-00
Edition du document : Non precisé
le(s) auteur(s) du document : Seydina M. NDIAYE et Abdoulaye NIANG Jr
Source vers le document: Document au format pdf; de taille 1.72753 Mb.
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Resumé du document : La recherche sur le rôle économique et social du secteur informel des TIC est menée sous la coordination de Yam Pukri en collaboration avec ANAIS AC au Cameroun et l’Université Louis Gaston Berger. Plusieurs chercheurs sont impliqués. La recherche a été financée par le CRDI. Le choix des trois pays vise à avoir une diversité de situation afin de couvrir une bonne vue du phénomène en Afrique de l’Ouest francophone et également d’observer le phénomène au Cameroun qui represente l’Afrique Centrale. L’objectif général de ce projet est de mieux comprendre les dynamiques actuelles du secteur informel des TIC et le rôle économique et social qu’il joue afin de recommander la mise en place de cadres réglementaires et l’adoption de mesures politiques propices au renforcement des capacités des acteurs qui y évoluent et, le cas échéant, à leur passage à des activités et à des structures relevant du formel. De façon plus spécifique, le projet vise à : - caractériser le secteur informel des TIC par l’identification plus précise des acteurs et des activités dans lesquelles ils sont engagés ; - analyser les dynamiques en cours afin d’identifier le potentiel du secteur, les facteurs explicatifs de son dynamisme actuel, ses forces et faiblesses, mais aussi les opportunités et les menaces; - déterminer le rôle social et économique du secteur à travers sa contribution à la richesse nationale, à la création d’emplois et d’activités génératrices de revenus, et à l’impulsion d’autres secteurs nationaux et locaux ; - analyser les cadres réglementaires et les politiques existants afin de proposer les adaptations appropriées et mettre à la disposition des décideurs politiques des données probantes destinées à la prise de mesures propices à une meilleure exploitation du potentiel du secteur et au passage au formel de ses acteurs qui en ont le potentiel et les motivations. Pour ce faire, nous essayons de formuler, ci-après, les questions et hypothèses de recherche auxquelles la recherche contribue à donner des éléments de réponses sont les suivantes : La logique dans laquelle s’inscrit notre recherche part de la reconnaissance de l’existence du secteur informel comme l’un des fondamentaux des économies de pays en développement surtout celles qui relèvent de crises ou continuent de les vivre. Dès lors, nous considérons ce secteur comme une réalité incontournable de nos économies en transition vers l’émergence, selon les voeux et les discours dominants des décideurs politiques. Malgré les politiques et tentatives de l’éradiquer dans certains pays, y compris par des mesures policières, le secteur reste toujours aussi vivace, voire dynamique et créatif, dans beaucoup de cas. L’option retenue dans notre recherche est celle de la valorisation du potentiel de ce secteur et de la création des conditions réglementaires, institutionnelles et politiques qui peuvent favoriser le passage à des activités et structures relevant du formel pour ses acteurs qui en ont le potentiel et les motivations. A partir de méthodes de recherche appremment discutées au cours d’un atelier régional, nous sommes parvenus à certaines conclusions. La recherche sur le SITIC a permis d’observer le phénomène en suivant les acteurs, les activités d’une part et d’autre part le rôle écoomique et social qu’il joue dans les pays concernés par l’étude. Dans l’ensemble ; la recherche s’est révélée très riches en enseignements. Les observations sur le SITIC ont montré que le sous-secteur est dominé par les hommes contrairement au secteur informel en général qui est l’apanage des femmes. Les femmes qui interviennent dans le SITIC sont confinées aux métiers de télécommunications les plus basiques comme le CALL BOX au CAMEROUN et les télécentres au BURKINA FASO et au SENEGAL. Le SITIC est plus un milieu intellectuel qu’analphabète. C’est un milieu où des jeunes hommes et femmes ayant un niveau d’études secondaires en moyenne essaient de trouver leur chemin. Ce n’est donc pas seulement un échapatoire, mais un domaine procurant des emplois plus ou moins stables. La formation sur le tas semble être la règle dans le SITIC. Les promoteurs qui y exercent un quelconque métier ne proviennent pas souvent d’un lycée technique ou d’une école d’ingénieurs, mais elles ont le profil d’enseignement général et pour le reste, ils ont appris à travailler en imitant ou se formant sur le tas. Le SITIC, malgré les difficultés soulignées dans le rapport contribue grandement à l’économie des pays. Il constitue d’une part un appendice des grandes sociétés TIC comme les opérateurs de télécommunications qui se passent donc de la fonction de distribution (ventes de cartes de recharges notamment, vente de puces…) pour se cantonner à la fonction de production. La femme dans les SITIC, elles occupent les métiers les moins rentables et les plus risqués. On pourrait se demander pourquoi les femmes sont en reste dans le SITIC contrairement au métier de l’informel en général où elle est la plus dominante. Les hypothèses les plus vraisemblables se contestent et nous voyons que la situation est différente selon les pays. Au BURKINA FASO, la vente des cartes de recharge est dominée par des jeunes garçons, au CAMEROUN, les Call box sont le business des femmes. Au SENEGAL, ce sont dans les télécentres que l’on voit le plus souvent les femmes. En revanche, au CAMEROUN, les femmes ont pu domestiquer ce secteur de recharges de crédits de télécommunications. Repenser le secteur informel des TIC en Afrique ? À la recherche d’une nouvelle dénomination pour caractériser le sous-secteur. La façon que le SITIC, se déploie, fonctionne et évolue nous amène à nous interroger sur des formes de dénomination pour mieux caractériser le sous-secteur. Dans la pratique, il se dégage une nouvelle économie qualifiée d’informelle, mais que l’on pourrait assimiler à une forme d’économie émergente comparable au modèle asiatique, mais à une autre échelle et fonctionnant avec d’autres règles. En effet, peut-on continuer à appeler informel un système qui est général et est accepté par tous ?, N’est –il pas mieux de trouver une autre dénomination plus marketing afin de mieux canalyser ce soussecteuret leur donner plus de poids et d’espoirs ?

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