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C’est une histoire vraie. Dans un village du Burkina arrosé par les GSM , la fièvre des portables chauffe les corps et les esprits.
C’est ainsi qu’une femme s’est vue refuser l’achat du portable à la mode dénommé Floby, du nom d’un chanteur renommé de la place. On avait transféré dans les cartes mémoires de ce téléphone de la musique Burkinabè, des images et des vidéos pas très catholique et toutes les femmes , enfin presque toutes les avaient et on entendait partout résonner la musique qui sortait par les petits hauts parleurs des gadgets modernes ;
Fatimata est l’une des rares à ne pas en posséder et sa colère et envie montèrent d’un cran. Elle fit tout et rien : grève de la faim, grève de la cuisine, grève du sexe et rien. Son monsieur lui dit qu’il n’avait pas les 15.000 FCFA pour lui acheter le téléphone.
Dépitée, elle laissa le jour du marché où elle savait que le vendeur des téléphones n’était pas bien loin, recommença son hystérie et devenue folle, se laissa tomber dans un puit perdu.
Le branle bas commença pour l’aider à sortir et elle refusa catégoriquement tout secours, bien qu’un peu secouée et couverte de petites blessures avec cette chute intentionnelle de 6 mètres, la hauteur d’un bâtiment à un niveau. Elle hurla que tant qu’elle n’aura pas son portable Floby, elle préfère rester dans son trou. Le mari en désespoir de cause emprunta 15.000 CFA et alla offrir le portable en l’attachant à une corde pour la faire descendre dans le puit.
Enfin, calmée et résignée, elle accepta les secours, un petit sourire au coin des lèvres.
Risquer sa vie pour un portable, pour être comme les autres, quelle histoire !